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Utilisateur:Edmond Paquette/Brouillon

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Le domaine seigneurial de Mascouche, est un ancien domaine seigneurial canadien situé au Québec, dans la région administrative de Lanaudière, dans la MRC Les Moulins, plus spécifiquement à Mascouche. Le domaine est un territoire de 2,5 km2 qui comprend un ancien moulin à farine, un barrage, une maison de meunier, une église anglicane et une forêt d'un peu plus de 2 km2 (le manoir seigneurial qui s'y trouvait a été démoli en novembre 2020[1]). Il est délimité au nord par le secteur résidentiel du Lac Samson, au sud par la rivière Mascouche et quelques lots au sud du chemin Sainte-Marie, à l'est par la rivière Mascouche et quelques lots allant jusqu'au chemin des Anglais et à l'ouest par la montée du Domaine. Le site est appelé a devenir le Parc métropolitain du Domaine seigneurial.

Domaine seigneurial de Mascouche
moulin et maison du meunier en 1932
Hazel Beatrice Kemp Colville
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Histoire  [modifier | modifier le code]

L'histoire du domaine seigneurial de Mascouche s'échelonne sur plus 370 ans durant lesquelles multiples propriétaires se succèdent. Cependant, l'occupation humaine du site remonte à une période antérieure à l'arrivée des Européens sur le continent.

Présence autochtone[2][modifier | modifier le code]

Des fouilles archéologiques ont été réalisées par Ethnoscope en 1986 sur le site BkFj-5, correspondant à l'emplacement d'une terrasse à environs 350 mètres du barrage. Ces fouilles ont mis à jour plusieurs fragments de céramique d'origine amérindienne à 81 cm sous la surface du sol qui attestent de la présence humaine sur le site entre les années 900 à 1000 de notre ère. La présence de rapides à cette hauteur de la rivière, suggère que les premiers habitants du territoire devaient faire un portage pour passer d'un bassin fluvial à l'autre, entrainant un lieu d'arrêt forcé. Cet arrêt favorisait l'établissement de haltes ou de campements temporaires sur la terrasse.

Régime français[3][modifier | modifier le code]

Le 16 avril 1647, la Compagnie de la Nouvelle-France concède un vaste territoire à Pierre LeGardeur de Repentigny, territoire comprenant les limites de l'actuel domaine seigneurial de Mascouche. Ce dernier lui donnera le nom de seigneurie de Repentigny. À son décès en 1648, la seigneurie passera aux mains de ses héritiers, dont son fils Jean-Baptiste LeGardeur de Repentigny. En 1670, Jean-Baptiste LeGardeur devient l'unique propriétaire de la seigneurie de Repentigny, mais il se déclare dans l'impossibilité l'habiter ou de la mettre en valeur. Il cèdera donc la quasi totalité du territoire (dont la partie comprenant l'actuel domaine seigneurial) à Charles Aubert de Lachesnaye, un riche homme d'affaire qui renommera sa nouvelle seigneurie: seigneurie de La Chesnaye. En 1700, Charles Aubert de La Chesnaye vend la seigneurie à Raymond Martel; au décès de ce dernier, c'est sa femme Marie-Anne Trottier-Desruisseaux qui en héritera pour la revendre aux enchères en 1715 à Pierre LeGardeur de Repentigny (petit-fils du premier Pierre LeGardeur). Fils de Jean-Baptiste LeGardeur de Repentigny, Pierre LeGardeur de Repentigny entreprendra la colonisation des terres en bordure de la rivière Mascouche à partir de 1717.

Une annonce de vente de la seigneurie de La Chesnaye (Lachenaie) parue dans la Gazette de Québec du 11 juillet 1765 nous indique que la seigneurie n'a que deux paroisses, Saint-Charles de Lachenaie et Saint-Henri de Mascouche, et qu'on trouve un moulin à scie sur la rivière Mascouche, des hangars pour le bois, les logements pour les travailleurs du moulin et une maison de pierre de 35 pieds de long par 30 pieds de large. On mentionne aussi "qu'on pourra y établir un domaine" et qu'il "y a une place pour faire un moulin à farine contre le moulin à scie".[4] On peut donc dire que la période du régime français est celle durant laquelle les limites de la seigneurie de Lachenaie et du domaine seigneurial de Mascouche se dessinent et qu'un moulin à scie et une maison en pierre sont construites sur le domaine en devenir.

Régime anglais[modifier | modifier le code]

Suite à la Conquête britannique, les héritiers LeGardeur retournent en France et la seigneurie de Lachenaie est vendue au Major-Général Gabriel Christie en 1766. La même année, il fait construire un moulin à farine sur le domaine de Mascouche pour inciter les censitaires à faire moudre leur grains à Mascouche plutôt qu'au moulin de Terrebonne. Un extrait de la Gazette de Québec du 7 juillet 1774 indique que la seigneurie de Lachenaie est à louer avec manoir, domaine et moulins. Mais la présence d'un "manoir" n'apparait pas dans l'acte de vente de 1785 et on désigne plutôt une maison de pierre. Gabriel Christie n'ayant jamais habité sur le domaine de Mascouche, ce "manoir" ou cette "maison de pierre" serait plutôt une maison pour loger l'agent seigneurial.[5] En 1785, la seigneurie sera vendue à Jacob Jordan, un important commerçant de blé qui est également seigneur de Terrebonne. En 1788 les moulins de Terrebonne de Jacob Jordan sont les deuxièmes plus productifs au Canada en terme de production de blé. Jordan ne semble pas avoir apporté de modifications majeures aux bâtiments déjà existants du domaine de Mascouche.[6]

En 1794, l'ancien trafiquant de fourrure de la Compagnie du Nord-Ouest Peter Pangman fait l'acquisition de la seigneurie de Lachenaie et, par le fait même, du Domaine seigneurial de Mascouche. À cette époque, la paroisse de Saint-Henri de Mascouche est le cœur de la seigneurie avec son moulin à scie et son moulin à farine. C'est lui qui, vers 1795, aurait procédé à la construction du premier manoir seigneurial et qui s'y établira avec son épouse Grace Mactier; il y érigera une aile du côté est entre 1795 et 1819. En 1818, il marie sa fille Jane Pangman à George Henri Monk et leur octroie la location de la seigneurie de Lachenaie en se réservant le manoir et la ferme attenante. Peter Pangman décède l’année suivante et c’est son fils John, âgé de 11 ans, qui hérite de la seigneurie. En attendant la majorité de John Pangman, c’est George Henri Monk, le mari de sa sœur Jane, qui en sera le procureur.

John Pangman est né au manoir de Mascouche et grandit dans un milieu familial bourgeois. En 1835, il épouse Henriette De Lacroix, fille du conseiller législatif Janvier Domptail De Lacroix. Le couple a 5 enfants dont Elmire-Jane qui épousera Sir Louis-Napoléon Cazeault, juge à la cours Supérieure. Elmire-Jane Pangman étudie chez les Dame du Sacré-Cœur au couvent du Sault-au-Récollets elle donne 6 enfants à Sir Louis-Napoléon Cazeault et est la première présidente du Conseil local de Québec du « Conseil national des femmes du Canada », un organisme ayant pour mission de promouvoir les droits des femmes.[7] John Pangman exploite le moulin à farine, le moulin à scie, un moulin à carder la laine et fait fructifier le capital de la seigneurie. En plus de son statut de seigneur, John est juge de paix du comté, lieutenant de milice et membre du conseil législatif du Bas-Canada.

En 1840, il fait construire l’église anglicane Grace, qu’il nomme en l’honneur de sa mère Grace Mactier et c’est lui qui, pendant plusieurs années, paieras de ses poches le salaire des clergymans. L’église existe toujours aujourd’hui, sur le chemin Sainte-Marie à Mascouche, et représente le plus vieux lieu de culte de la MRC Les Moulins.

C’est à l’époque de John Pangman, en juin 1846, que Jacques-Frédéric Doudiet vient immortaliser pour la première fois dans l’histoire, le Domaine seigneurial de Mascouche dans son carnet de croquis. C’est notamment grâce à cette esquisse qu’on peut savoir à quoi ressemblait le domaine de l’époque avec son manoir, le moulin, la maison du meunier et d’autres bâtiments d’usage courant.

Frères Corbeil[modifier | modifier le code]

Mme Colville[modifier | modifier le code]

Communauté des frères de Saint-Gabriel[modifier | modifier le code]

École Le Manoir[modifier | modifier le code]

Parc Régional du Domaine Seigneurial de Mascouche[modifier | modifier le code]

Géographie[modifier | modifier le code]

Forêt domaniale[modifier | modifier le code]

Rivière[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Maison du meunier[modifier | modifier le code]

Moulin[modifier | modifier le code]

Manoir[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le manoir seigneurial de Mascouche détruit par la municipalité », sur Le Devoir (consulté le )
  2. Ethnoscope, Évaluation patrimoniale du Domaine de Mascouche - Rapport d'expertise. Tome 2, Mascouche, Québec, , 204 p., p. 139-140, 151-154
  3. Ethnoscope, Évaluation patrimoniale du Domaine de Mascouche - Rapport d'expertise. Tome 1, Mascouche, , 122 p., p. 41 à 49
  4. « La gazette de Québec », sur www.banq.qc.ca, (consulté le )
  5. Ethnoscope, Évaluation patrimoniale du Domaine de Mascouche - Rapport d'expertise Tome 1, Mascouche, , 122 p., p. 49, 50
  6. Lise Saint-Georges, « Étude historique du moulin à farine et de la maison du meunier du domaine seigneurial de Mascouche », sur https://sodam.qc.ca/recherches/domaine-seigneurial-de-mascouche/, (consulté le )
  7. Madeleine Huguenin, Portraits de femmes, Montréal, Éditions la Patrie, , 273 p. (lire en ligne), p. 97